
Le voyage commence dès que vous rentrez chez nous : Un air de
tango vous accueille et vous transporte doucement vers les faubourgs de
Buenos Aires, que vous n'avez probablement jamais visité, mais qui commence à devenir familière.
Surtout que la ville, bâtie par nos grands-parents espagnols, italiens, ressemble beaucoup aux grandes villes européennes, et la plupart des gens que vous croisez dans la rue sont blancs de peau, exactement pareil qu’ici !
En cuisine, l’héritage est présent partout, avec des modifications et adaptations, mais très reconnaissable.
A Buenos Aires la pizza est une des premières sources d’énergie, que l'on consomme collectivement (la pizza individuelle n’existe pratiquement pas). Des italiens nous avons reçu aussi l’escalope milanaise (viande panée frite) un des mets favoris des argentins, avec sa sœur des jours fastes, la milanesa napolitana (l’escalope est recouverte d’une tranche de jambon, de sauce tomate, et de mozzarella râpée et gratiné au four).
Une mega-ville avec une activité fébrile si vous vous trouvez dans un des quartiers commerciaux qui l'animent, mais village paisible si vous vous extirpez à la folie des grandes avenues et à la circulation permanente en marchant quelques "cuadras".

Ici vous entendrez parler l'espagnol avec l'intonation de l'italien, et avec des mots, phrases et tournures argentines, souvent en "
lunfardo" , l'argot de chez nous.
Vous croiserez en question de minutes le luxe tapageur et la pauvreté extrême, image qui se répétera tout au long du pays.
Par moments vous vous croirez dans une capitale européenne, tout de suite après vous serez confronté au spectacle des maisons en tôle ondulée ou dorment des familles entières.
Le "
porteño"(habitant de Buenos Aires) est ouvert et sympathique, en général. Toujours content de rendre service, surtout aux étrangers.
Dans les nombreux restaurants vous vous régalerez d'une vraie "parrillada", (composée de plusieurs morceaux de différentes viandes grillées, chorizo et boudin noir), avec "chinchulines" et "mollejas" qu’on ne trouve pas en France (les premiers) ou sont trop chers (les seconds).

Revenons a notre restaurant, vous avez déjà remarqué des photos de paysages sur les murs...ces paysages grandioses et sauvages qui contrastent avec cette ville si...normale...! , si vous avez de la chance la patronne aura changé le disque et au lieu de la plainte mélancolique du tango, vous entendrez une mélodie joyeuse et syncopé, peut-être un chamamé, le rythme typique du nord-est, mélange de musiques européennes réarrangé entre l'Argentine et le Paraguay, et là on commence à s'éloigner des terres connues.